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Stop. Arrêtez tout, je vous en supplie... Je veux descendre de ce train en marche depuis trop longtemps. Stop, je veux arrêter tout cela. Stop... Et je sais malheureusement que ma complainte restera innentendue. Ils ont tous leur problème, surement bien plus grave que les miens, j'en ai assez de faire chier les gens.. Alors, je reviens encore une fois ici. Alors je reviens pleurer silencieusement mes mots. Et ils me font encore plus mal que mes larmes. Je suis lasse, je suis fatiguée, je suis meurtrie de tout cela. Meurtrie de ne plus savoir qui je suis, savoir quoi je suis. Et au final pour eux, je suis quoi ? Pourquoi ces réponses si vagues, pourquoi cet océan de doutes dans lequel je me noie, duquel je bois la tasse jusqu'à l'asphixye chaque jour qui passe. La douleur est telle que j'ai l'impression que mon coeur fut poignardé, et déchiqueté... Je tente désespérement de me raccrocher aux dernières que je possède encore, aux dernières choses auxquelles je tiens encore, pour au final, que tout ce sable me glisse entre les doigts. Et se graver que je suis seule sur ma peau, m'entailler pour oublier, boire pour oublier, me droguer pour me sentir enfon heureuse. Cette sensation d'euphorie chimique, est-ce la dernière chose qui me permette de me sentir bien ? Je suis pitoyable, à mes yeux, à leurs yeux, j'ai l'impression de voir la pitié que je leur inspire en les fixant... S'ils savaient. S'ils pouvaient seulement savoir ce que je peux ressentir, ce que je n'arrive pas à leur dire; j'aimerais juste qu'ils comprennent à quel point je souffre, à quel point je suis morte - depuis longtemps...- à quel point je me suis perdu en chemin.

Ils avancent les yeux clos, dans ce couloir, ce même et long couloir. Ces mêmes tableaux accrochés aux murs, ces mêmes visages qui les fixent alors qu'ils avancent en tatonnant... Leur regard me terrifie, ne pas savoir comment les prendre, les interprêter, ne pas savoir comment ils me considèrent vraiment. Toujours maintenir l'illusion, l'illusion que je vais mieux, que je vais bien. Toujours feindre de sourire, de rire... Je n'avais pas envie de venir sur Paris ces vacances, je n'avais pas envie de vivre encore ces mêmes enmerdes qu'on vit tous ensemble en soirée... Mais je me devais de leur dire aurevoir, de lui dire adieu, ils le méritent... J'ai dis à ma fille que c'était surement la dernière fois qu'elle me verrait, car je déménage... Mensonge. Je déménage, pour un monde meilleur.

Et j'aimerais tellement leur dire à quel point je suis désolée, pour tout ce que j'ai fais, pour tout ce que je vais faire... Mais sincérement, ils seront mieux sans moi. Ce n'est pas comme si l'un d'eux verseraient une quelconque larme si je disparaissais. Ces six jours seront les derniers, les derniers de tout. Les derniers de notre amitié, les derniers jours de soleil, mes derniers jours d'été. Les derniers jours de ma vie. Je veux partir, je veux arrêter de souffrir, je veux arrêter de me détruire... De me détruire pour eux, pour tenter d'oublier à quel point ils peuvent m'avoir déçus, blessée, tuée ; oublier à quel point je tiens à eux... Toujours rester pour eux, toujours vivre pour eux, toujours se forcer à respirer pour eux... Toujours se donner à fond pour les autres, pour ne récolter que du sable, de la poussière qui s'écoule de mes mains closes, alors que je tente d'en éparpiller le moins possible, en vain. Je me raccrocher, toujours à vous et avoir l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds, à chaque fois. Mais pourquoi ne suis-je pas capable, de juste vour dire la vérité en face ? Que c'est la DERNIERE FOIS. La dernière fois... En venir à cet extrême me dégoute profondément, mais j'ai mal, j'ai si mal... Ma douleur est surement nulle comparée à la votre, ma douleur est peut-être totalement déplacée, inutile, futile, comparée à la votre..

Et je suis fatiguée. De toujours devoir courir après vous, tenter de me raccrocher à vous, à votre silhouette, pour au final voir tout voler en éclat devant mes yeux, sans que je puisse rien y faire.. Je suis si dégoutée de ne plus pouvoir vous aider, que tout cela ne soit plus comme avant, d'avoir changer.. Je me hais, je ne vous l'ai peut-être jamais dis, mais je me hais terriblement, car je n'ai jamais été capable de vous dire la vérité sur beaucoup de point, le mensonge par omiscion est surement le pire... J'en suis navrée... Je m'excuse, pour tout ce que j'aurais du faire, et que je n'ai fais pas, tout ce que vous pouviez attendre de moi et que je vous ai pas apporté... Je ne suis plus qu'une loque, une poupée de chiffon, qui tente de faire des efforts...

J'espère que ces quatre prochains jours me feront changer d'avis sur mon acte à venir... Tout cette cause me semble perdue d'avance... Je suis navrée, d'encore une fois vous décevoir, d'encore une fois vous faire souffrir, de vous faire chier, de vous gavez, de vous créer des enmerdes... Tout cela sera bientôt finis...

Et j'ai perdu les derniers brin de confiance qu'il me restait, éparpillés au vent... ~

" Déception. Haine. Douleur."

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