Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Her voice resides
Archives
15 septembre 2011

Ink.

 

Je suis un animal en cage. Une bête sauvage emprisonnée dans une cage dorée. Chaque jour, j'en longe un peu plus les barreaux. Chaque jour, je veux les déchiqueter avec ces crocs que je ne possède pas. Je veux sortir. Me libérer. Des chaînes invisibles me retiennent sans cesse, éphèmères barrières de mon esprit. Ephèmères barrières de mes sentiments. Je ne veux être apprivoisée, et pourtant, il est probable que je le sois déjà.

Je connaissais déjà le tournant de cette histoire. J'en connaissais déjà la fin, alors autant la tuer dans l'oeuf. Mes rêves ne resteront que des rêves. Mes dessins ne seront à jamais que des dessins. Et si je connaissais déjà la fin de cette malheureusement représentation, pourquoi suis-je si déçue ? Pourquoi est-ce que je sens mon coeur saigné de l'encre de nos mots ? Pourquoi mes jours ont des airs de dernière nuit sur terre ?

Je suis comme une junkie qui aurait oublié de prendre sa dose. Mes mains tremblent, mon être se meurent. Et je me souviens. Je me rappelle de ces moments où j'avais cette impression d'être seule au monde. Seule avec toi. Que ces instants nous appartenait, que personne ne pourrait venir les gâcher. Qu'il n'y avait plus rien d'autre autour de nous, ni même eux. Et j'ai toujours cette attente déchirante, qui jamais ne sera comblée. J'ai besoin de toi. Ta voix. Ton visage. Ton rire. Et quand je te disais que tu étais ma propre drogue, moi-même je ne pensais pas réellement avoir autant besoin de toi.

Et l'animal que je suis ploie sous la douleur. D'être si proche et en même temps si loin de toi. Alors, maintenant, que suis-je à nouveau censcée faire ? Hormis tuer tout ce que je ressens. Et attendre. Attendre éternellement. Alors soit. J'attendrai. Jusqu'à ce que je guérisse de cette addiction. Jusqu'à ce que mon coeur m'envoie en cure de désintox'. Jusqu'à ce que je t'ai peut-être.

Mon coeur se meurt, et je ne trouve même plus les mots. Je ne trouve plus les mots pour étiquetter mes propres sentiments. Le vide en moi à soudain laisser place à un gouffre. Infini, sombre, et si profond. Comme une crevasse en plein milieu de mon âme. Il faut que je panse mes plaies. Que je cicatrise à nouveau. Au moins, maintenant, je sais. Je sais que l'amour n'est vraiment qu'une rose. Merveilleuse et empoisonnée. Et, encore, je me suis coupée à ses épines.

Alors j'attendrai. Mon heure. Dans les tréfonds d'une douleur sourde et muette. Et je continuerai à te veiller. Telle une louve...

Soit comme un loup blessé qui se tait pour mourir.

beatingheart

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité